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La technique MIDI

  1. La musique Midi - pour quoi faire ?

  2. Qu'est-ce que la musique MIDI ?

  3. Qu'est-ce qu'un synthétiseur ?

  4. Pourquoi se passionner à réaliser un fichier MIDI ?

  5. Exploit technique ou réalisation artistique ?

La musique Midi - pour quoi faire ?

Pour certains, mélomanes ou non, la musique MIDI, surtout dans le domaine de la musique classique n'est qu'un substitut artificiel d'une audition musicale. Pour d'autre, et même pour des professionnels, la musique MIDI est pleine de promesses et possède une série d'avantages encore peu exploités à l'heure actuelle.

Essayons donc de faire le point, de rappeler les notions de base de la musique MIDI, d'analyse ses faiblesses, ses points forts, ses promesses ...

Voir aussi en bas de page pour la réalisation de fichiers de son (WAV, MP3) depuis le MIDI

Qu'est-ce que la musique MIDI ?

Contrairement aux fichiers musicaux trouvés sur le Net (le type MP3 est bien connu), la musique MIDI n'est pas un enregistrement d'une exécution musicale. Le fichier MIDI est uniquement composé d'instructions destinées à un synthétiseur.

Il n'y a donc aucun exécutant, le fichier se compose d'instructions du type : jouer à la flûte le Do 7 avec un volume 80 pendant 1/2 seconde. Pour cette raison, le fichier MIDI est extraordinairement compact. 100 fois plus petit qu'un MP3, 1000 fois plus petit qu'un fichier WAV, celui qu'on trouve sur un CD.

En revanche, le synthétiseur ne peut donner que de la musique mécanisée, comme l'orgue de barbarie. Il n'y a a priori aucune sensibilité dans une musique MIDI, il y a des notes, de l'organisation cérébrale, mais pas de coeur.

Pourtant, à bien y réfléchir, le musicien, l'exécutant ne dispose lui aussi que de notes pour transmettre sa sensibilité. Ainsi, un organiste, disposerait-il du meilleur orgue du monde, ne fait qu'actionner des interrupteurs. Il ne peut pas varier les attaques, le volume, et son principal atout proviendrait donc de la qualité de l'instrument qu'il utilise, et de l'acoustique de l'environnement.

Tout est bien différent, évidemment, sur un violon, où il y a cent manières de jouer une note, via les gestes des deux mains, la tenue de l'archet, le subtil mouvement de la main gauche, et tant d'autres détails.

Qu'est-ce qu'un synthétiseur ?

Un synthétiseur, c'est un peu tout et n'importe quoi. Il existe des synthétiseurs "gratuits" (ceux qui sont actuellement installés sur tous les nouveaux PC) et d'autres qui coûtent plusieurs milliers d'euros. Il ne faut pas attendre de l'un les mêmes capacités que de l'autre. Ainsi, des cartes son que l'on installait à grands prix sur les PC dans les années 90 étaient à peine capable de rendre une plainte pénible, tandis que le modèle de base actuel se comporte déjà de manière bien satisfaisante

Oui, voilà, contrairement aux fichiers MP3, les fichiers MIDI peuvent être rendus de manière totalement différente selon l'équipement du PC, sans oublier le système de rendu acoustique (les haut-parleurs) dont le prix varie également de 1 à 100.

Autre facteur important : le synthétiseur MIDI reconstitue le son à partir d'échantillons sonores. Ceux-ci peuvent être gratuits, fournis sur le Net, ou coûter plus de 1000 euros pour un seul instrument. Ici aussi, le résultat dépendra largement de la dépense.

Enfin, pour établir le dialogue entre l'ordinateur (ou un clavier) et le synthétiseur, il faut un langage cohérent. Ce langage, c'est MIDI (Musical Instrument Digital Interface - Interface Numérique pour Instruments de Musique).

Le MIDI est une norme. C'est à dire que le synthétiseur ou le logiciel de réalisation des fichiers doit répondre à des caractéristiques précises. Il ne s'agit pas qu'un violon sur une installation se transforme en trombone sur une autre.

Malheureusement la norme parle de chiffres, de formats des instructions, elle n'aborde pas la qualité du son. Qui plus est, elle n'exige que quelques caractéristiques minimales. Une installation ordinaire présentera déjà des caractéristiques bien supérieures à la norme.

Ainsi, la norme exige que le synthétiseur puisse jouer 16 notes simultanément. Ceci est insuffisant pour une interprétation classique correcte. 24 est un strict minimum, et 32 ou 48 notes jouables simultanément permettront une écoute sans accidents de parcours.

Il existe par ailleurs des variantes à la norme. Trois sous-normes dominent actuellement : le MIDI GM (la norme d'origine), le MIDI GS (choisi officiellement par Microsoft et développé par Roland), et la norme Yamaha. Les différences sont minimes, mais il se peut que vous entendiez dans certains fichiers des percussions anormales. Cela signifie souvent que le fichier MIDI a été optimisé pour une norme différente de celle de votre synthétiseur.

Ceci dit, le MIDI n'est pas une méthode destinée aux gens fortunés. Mes fichiers MIDI sont optimisés pour une installation modeste (une carte son à 100 euros, une installation acoustique à 70 euros), et un paramétrage correcte permet d'obtenir des sons ressemblant à s'y méprendre à un CD ordinaire, en tout cas au niveau de la sonorité. Vous pouvez vous en rendre compte en examinant plus bas quelques exemples de rendu MIDI. Vous l'entendrez ainsi telle quasi telle qu'elle apparaît sur mon PC.

Mais le côté artistique est encore loin du but poursuivi, un sujet sur lequel nous reviendrons plus loin. Même si elle reste mécanique, ce qui palpite chez un chef d'orchestre, nous essayons de le découvrir et de l'adapter en Midi. Je dis 'nous' car grâce à l'Internet, nous essayons de travailler en équipe, ce qui ne fait qu'améliorer notre jugement.

Pourquoi se passionner à réaliser un fichier MIDI ?

Il faut à peu près 4 à 10 heures de travail pour réaliser une minute de musique MIDI correcte. Faut-il être fou pour entreprendre un tel travail, quand un excellent CD du commerce coûte à peine plus de 10 euros. Sans compter qu'un fichier MIDI doit mûrir plusieurs mois, être régulièrement amélioré et corrigé avant d'être publié sur le site.

Mais la réalisation d'une séquence Midi est avant tout une méthode magnifique pour apprendre, pour découvrir, une oeuvre en profondeur. Mieux qu'une écoute, qu'une analyse traditionnelle, qu'une audition avec la partition, l'écriture d'une séquence est un moment merveilleux de découverte, surtout en présence de géants de la musique comme Brahms ou Beethoven.

Arnold Schönberg a d'ailleurs appris une large partie de ses connaissances musicales en travaillant comme copiste pendant ses temps libres d'étudiant.

C'est pour cette raison que je préfère travailler sur les grandes oeuvres classiques, alors qu'il serait bien plus simple de copier des oeuvres moins riches (musique de salon, musique légère). Mais admirer comment Schubert organise tel ou tel thème, telle ou telle harmonisation, présente bien plus d'intérêt qu'une ouverture d'Offenbach, ceci dit sans la moindre notion péjorative.


La musique MIDI deviendra sans doute ce qu'était le piano au siècle passé : dans le coin du salon, combien d'oeuvres ont été mutilées, tandis que d'autres musiciens, futurs génies, y faisaient leurs premières armes.

Actuellement, la musique MIDI intéresse bien des professeurs de musique, à des fins d'analyse, mais aussi comme outil de travail.

Enfin, j'ajouterai un petit détail : la musique MIDI peut rendre la grandeur d'une oeuvre (mais la technique est encore loin d'être à la hauteur). Il suffit de penser à l'Orgue moderne, les grandes orgues que l'on trouve dans les églises ou les salles de concert, où la transmission électrique a remplacé le système vétuste de transmission pneumatique. Il ne s'agit plus ici que d'interrupteurs ouvrant des vannes pneumatiques vers les tuyaux, exactement comme dans la technique Midi, sinon que la banque d'échantillons est infiniment plus fournie. Mais l'interprète n'a sous les doigts que des interrupteurs. La vie de la musique est rendue possible par d'infimes imperfections (eh oui) des variations dans la longueur des notes, des subtiles changements de tempo (même et surtout chez Bach).

Voici des détails qui méritent d'être étudiés, non pour la grandeur de la musique, mais par curiosité personnelle. L'exécutant joue avec son cerveau et son coeur. Le cerveau peut être traduit en MIDI, je reste persuadé que le coeur peut être partiellement traduit. Mais je n'ai pas l'audace de dire d'y être déjà arrivé, après 7 ans de travail sur le sujet.

Exploit technique ou réalisation artistique ?

J'ai reçu d'un visiteur du site, ce message laissé dans le livre d'or :


La musique, en tant que promesse d'art et non d'art achevé - car l'achèvement de la musique, c'est son écoute, et donc sa mort - suppose des liens profonds entre l'interprète et la partition. Des liens que seuls les instruments véritables - dont le midi n'est qu'un souvenir plus ou moins net - peuvent mettre en lumière. Certes, l'idée est bonne, la gratuité aussi, mais tous ces fichiers trahissent tout ce qui vit et palpite dans un orchestre. Bref, c'est de la grande musique sans la grandeur.


Faut-il, après cela, abandonner ma passion, ou au contraire, poursuivre mon long travail, en espérant faire à chaque fois mieux. Je ne pense pas trahir le compositeur. Bien au contraire, je cherche à mieux le connaître, à mieux comprendre son oeuvre, à restituer sa partition avec une fidélité accrue, avec de temps à autre, une touche personnelle. Je cherche à oublier le côté technique pour me concentrer exclusivement sur ce qui vit. Je cherche tour à tour à me mettre à la place d'un chef d'orchestre, d'un soliste ou d'un exécutant - parfois aussi, d'un preneur de son.

Souvent, je voudrais détruire tous mes fichiers MIDI vieux de plus de deux ans. Pourtant, c'est la preuve d'une amélioration constante. Car bien avant 2000, il existait sur l'Internet des réalisations remarquables, inégalables me semblait-il. C'est aussi grâce à l'Internet, au dialogue entre ces amoureux de la musique que chacun a fait d'énormes progrès, que la technique d'écriture a également progressé.

Un tutoriel est disponible sur le site. Bien qu'il soit très ancien (et bientôt mis à jour, j'espère), il permet de trouver quelques trucs basiques pour dépasser un simple transcodage de la partition. Il propose des recettes, pas des choses toutes faites. Il montre comment traduire les inévitables petits défauts humains d'une exécution réelle. Il insiste surtout sur l'étude de la pulsation. Ainsi que le répétait le musicologue Fred. Goldbeck, le rythme et la mesure sont deux choses bien différentes.

Mais quiconque est passionné par la réalisation du MIDI trouvera vite un réel plaisir à diriger 'son' orchestre, maladroitement au début, puis, une fois la technique de base maîtrisée, les progrès apparaîtront, très rapidement.

Il n'y a pas de professeur de musique MIDI. Chacun doit apprendre par soi-même, en lisant les tutoriels, en copiant d'autres passionnés. Et surtout en s'échangeant des avis. Qu'ils soient positifs ou négatifs, dès qu'ils mènent à une discussion, ces échanges sont extraordinairement enrichissants.

Arrivé à ce stade, la passion l'emporte sur l'exploit technique. C'est ce que je souhaite à tout qui veut se lancer dans la réalisation de MIDI. A tout ceux qui aiment la musique mais n'ont jamais eu la chance d'étudier un instrument.


A partir des fichiers midi, il vous est également possible de créer des fichiers WAV, pour en faire des MP3 ou des CD.

Cette méthode est assez complexe. Pour plus d'explications, cliquez sur ce bouton :



Réaliser ses fichiers de sons

Il n'y a pas de grande réalisation qui n'ait été d'abord utopie